REFLEXIONS A PROPOS DE LA CHRISTANOPHOBIE

L’envie ne manquait pas depuis un bon moment mais d’un tempérament plutôt impatient, j’ai plusieurs fois reporté ce billet. Les circonstances ayant quelque peu évolué, le moment est venu.

La christianophobie, puisque c’est le thème de ce billet, a récemment fait l’objet de prises de position que je n’ai pas manqué de lire avec attention, je parle ici des blogs koz, Pneumatis ou Inner light mais aussi de la conférence des évêques de France.

En gros, les premiers reprochent les réactions fermes de civitas relatives aux spectacles en objet au motif que les chrétiens doivent  avant tout dialogue et ne pas donner prise à une quelconque récupération politique ou à une démarche communautariste.

La seconde et plusieurs évêques à sa suite ont publiquement manifesté leur désapprobation en des termes non équivoques comme dans le document “Élections : un vote pour quelle société ? ” au chapitre ” Laïcité et vie en société “ ou encore dans ces déclarations manifestant un virage que n’a pas manqué de noter le rédacteur en chef de “Famille chrétienne” dans l’avant dernier N°.

Dans le même temps, “L’Aide à l’Eglise en Détresse” organise un colloque sur le développement de la christianophobie en Europe.

Plusieurs réflexions que je vous livre donc en même temps qu’elles s’adressent aux blogueurs sus indiqués ainsi qu’à civitas en la personne de son responsable, Alain Escada. Et ceci, dans l’esprit de la correction fraternelle et d’un dialogue en charité mais aussi en vérité.

Je suis d’abords surpris qu’évoquant régulièrement la nécessité de s’ajuster aux évêques, les bloguers en question n’y fassent pas écho en reconnaissant que Pneumatis m’a indiqué dans un commentaire que s’il était surpris des déclarations de évêques, il en prenait acte et qu’elles nourrissaient sa réflexion.

Je suis aussi surpris que la part donné par ces blogs chrétiens soit quasi inexistante quant à l’enseignement social de l’Église ( hormis Pneumatis : addendum) et, ce n’est pas bénin, au fait révolutionnaire qui nourrit au fond ces spectacles et autres manifestations et dont la nature est spirituelle. Je les invite à lire “Pour qu’Il règne” même si le vocabulaire et les exemples mériteraient d’être actualisés. Reste que la substantifique moëlle demeure.

Je suis aussi étonné, c’est moins vrai pour inner light dont les billets traitent  principalement du metal ( quoique !),  que leur attachement à suivre les recommandations des évêques en matière d’action soient tout d’un coup relayées au second plan pour ne pas dire plus quand ces prises de positions ne collent plus avec leur façon de voir.

Je suis enfin surpris que leurs feux se concentrent sur les chrétiens invitant à réagir publiquement et à condamner ces spectacles, relayant des positions comme celles de “La croix” qui, en la circonstance, se positionne objectivement  dans une démarche dialectique. Par ailleurs, et  ce n’est pas accessoire, ces chrétiens en question sont aussi leurs frères !

Concernant  civitas, j’aurais aimé qu’à leur initiative soient associées, en amont, d’autres sensibilités chrétiennes. L’ont-ils fait ? Je n’en ai pas le sentiment mais peut-être me trompe-je.  Car il m’apparaît comme une évidence que cette transversalité, associant aussi des non-chrétiens,  soit essentielle en même temps qu’un condition d’efficacité et de fécondité de l’action.

Les habitués de ce blog connaissent les engagements qui sont les miens, en partie tout au moins, et notamment, parce que je ne m’en cache pas, au service de ichtus dont je tâche de mieux faire connaître l’esprit et la méthodologie. Il m’apparaît donc normal de rappeler ce billet en même temps que je recommande le N° de “Permanences” consacré à la christianophobie.

Pax et bonum à tous !

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